SEMAINE D'ÉTUDE SUR LE ROLE DE L ANALYSE ECONOMETRIQUE ETC. 353
élevé pour que l’on soit en mesure de trouver un programme
optimal. Ceci n’est évidemment pas une raison pour rejeter une
éthique sociale qui impliquerait un taux d’intérêt normatif fai-
ble, et par exemple un taux nul. Les résultats obtenus suggè-
rent au contraire que l’hypothèse de constance de la producti-
vité marginale du capital ne peut être maintenue que si le taux
d’intérêt normatif est notablement supérieur à la borne infé-
rieure de l'inégalité (65). Quand les principes éthiques qui pré-
sident aux choix collectifs ne satisfont pas cette condition, une
détermination valable du programme de croissance suppose la
prise en compte du fait qu’une accumulation accélérée du ca-
pital se traduit nécessairement par une certaine diminution de
sa productivité marginale.
Cette conclusion pourrait être évitée grâce à une modifica-
ton de la fonction d’utilité. Il nous suffirait d’introduire un
niveau de satiété pour retrouver un programme optimal (!).
Mais les résultats obtenus alors n’auraient sans doute pas gran-
de signification, car ce programme dépendrait dès les premières
périodes du niveau auquel serait fixé la satiété. Il semble bien
irréaliste de faire dépendre la croissance de pays peu dévelop-
pés d’hypothèses sur l’importance de la consommation qui leu:
apporterait la satiété.
(Y) J. TinBeErGEN et H.C. Bos (1962) ont étudié le cas dans lequel il
existerait une consommation de satiété ~ =t l’utilité marginale serait de
la forme -
Ils ont montré que, dans le programme optimal, c,—c, croissait suivant une
courbe logistique. Ils ont noté toutefois que. si € était nul. le taux d’épargne
devait nrendre des valenre tràs AlavéAes
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