LES INVASIONS, RUINE DU TRAVAIL “ 21
Bretagne leurs sept royaumes (l’heptarchie). A l’Est de la
Gaule, les Burgondes créent en Helvétie et danses vallées
de la Saône et du Rhône l’État éphémère de Burgondie
(434-531). Au Sud, les Visigoths' occupent tout le pays
jusqu’à la Loire, ainsi que la Provence, et s’emparent de
toute l’Espagne (462-480). Au Nord, les Francs s'étendent
sur toute la Belgique, puis, avec l’aide de l’Église orthodoxe,
fondent le premier grand Empire barbare occidental
(486-521). L'Italie, qui reste en dehors de leur influence,
subit enfin, après les irruptions de 406 et de 410, quatre
nouvelles invasions : celles des Vandales de Genséric.
(430-455), des Huns d’Attila (452), des Hérules d’Odoacre
(457-476), des Ostrogoths de Théodoric (475-488), avant
de devenir, après une courte restauration du pouvoir
impérial byzantin, la proie des Lombards (568-590).
A cette dernière date l’Empire d’Occident avait cessé
d’exister depuis plus d’un siècle (476). Par une dérisoire
convention, l’Empereur byzantin avait proclamé la res-
tauration de l’unité romaine, avec l’assentiment des Bar-
bares, héritiers de la puissance de Rome en Europe occi-
dentale.
Les effets de l'établissement et de la colonisation des Bar -
bares; leur œuvre de destruction et de régression sociale et
économique. — Presque toutes les bandes d’envahisseurs ou
de fédérés n’avaient d’abord en effet songé qu’à vivre dans
l’Empire sous la tutelle et à l’abri du nom respecté de Rome.
Presque tous s’étaient proclamés ses alliés (fédérés), ses
soldats et ses défenseurs. Afin d’obtenir l’obéissance des
populations romaines, ils s'étaient présentés à elles avec la
défroque des hauts fonctionnaires romains, des maîtres
de la milice, des consuls et des patrices qu’ils avaient mise
par-dessus leur costume de chefs militaires Barbares. Ces
rois et ces princes avaient gouverné avec les cadres de
l’ancienne bureaucratie, avec l’appui de l’ancienne aris-
tocratie et de l’Église romaines. Mais après plus d’un