XXXIV PONTIFICIAE ACADEMIAE SCIENTIARVM SCRIPTA VARIA - -~ religion, non seulement wn’ oppose aucune objection réelle à l’étude des vérités naturelles, mais qu’elle peut, sans sortir des limites de sa propre sphère, m franchir celles du domaine de la science propre- ment dite, aider la recherche scientifique, honorer ses résultats, favo- viser leur meilleure utilisation pour le bien de l’humanité. La religion que nous avons le bonheur de professer est, en effet, la science supréme de la vie: elle est donc la plus haute et la plus bienfaisante maitresse dans tous les domaines où la vie se manifeste. Elle pourra sembler absente quand non seulement elle permet, mais ordonne au savant de n’obéir qu’aux lois de la vérité; mais à y re- garder de près, elle sera encore près de lui pour l’encourager dans sa difficile exploration, en lui assurant que la vérité existe, qu’elle est intelligible, qu’elle est magnifique, qu’elle est divine; et pour lui rappeler, à chaque pas, que la pensée est un instrument apte à la conquête de la vérité et qu’il faut l’utiliser avec un tel respect pour ses propres lois que l’on sente continuellement la référence à une responsabilité qui l’engage et la transcende. crossing the bounds of its proper sphere or transgressing those of the domain of science properly so-called, it can promote scientific research, honour its results and help them to be better used for the good of humanity. The religion which we have the happiness to profess is, in fact, the supreme science of life. It is thus the highest and most beneficent mentor in all those domains where life is manifested. It might seem to be absent when it not merely permits, but directs, the scientist to obey only the laws of truth. When, however, it is looked at more closely, it will be seen to be still beside him, to encourage him in his difficult task of exploration, assuring him that truth exists, that it is intelligible, splendid, divine; and also to remind him at every step that thought is an instrument for the conquest of truth and that it should be used with such respect for its own laws that one feels continually the transcendent responsibility that it imposes.