3% LES ORIGINES HISTORIQUES DES PROBLÈMES ÉCONOMIQUES d’abord cherché à expliquer la cherté par cette cause uniqu® ta dépréciation des monnaies. Nous ne faisons pas autre chose lorsque, ramenant la valeur du franc-papier à celle de J’aw cien franc-or, nous établissons que le loyer d'une maison 0% te prix d’un billet de transport n’a, en réalité, pas haussé de- puis 1914. De même lorsqu’en 1566 on ouvrit en France un° grande enquête sur la question, un conseiller à la Cour des zomptes, M. de Malestroict, soutint ce qu’il appelle lui-même cè Paradoze, à savoir « que l’on se plaint à tort en France de l’en- shérissement de toutes choses, attendu que rien n’y est 1 chéri depuis trois cents ahs ». Il affirme que le prix des ob- jets, calculé en métal fin, n’a pas varié, d’où s’ensuivrait qu@ « l’enchérissement que l’on croit être maintenant sur toutes choses, ce n’est qu’une opinion vaine, ou image de complés sans effet ni substance quelconque ». De même, dirions-nous: peu importe à l’ouvrier français que l’indice des prix de détail soit de 500 par rapport à 1913, si son salaire a quintuplé. L'analyse de Malestroict, si elle était incomplète, n’était pas sans mérite, Il était parfaitement justifié à dire qu’avant de comparer entre eux deux nombres indices, il faut préala- blement s'assurer qu’ils s’expriment en une monnaie de va- leur invariable. Grâce à lui, la controverse sur les prix deve- nait une controverse sur les monnaies, Aussi l'effort du gou- vernement porta essentiellement sur la stabilisation de la mon- naie, et on essaya de supprimer toute différence entre la monnaie réelle et la monnaie de compte. La baisse de la va- leur de la livre, c’était la hausse du prix de l’écu, cest-à- dire de la pièce de monnaie la plus répandue dans la cireu- lation. IL fallait aussi, mais j’écarte ce problème accessoire, reviser le rapport de l’or à l’argent. On voulut donc en 1577 substituer au compte. par livres et sols le compte par écus et fractions d’écus en fixant une fois pour toutes l’écu à 3 livres. Mais on ne décrète pas à volonté la stabilisation (!). Dans la France troublée de 1577, aucune des conditions nécessaires à une opération de ce genre n’était réalisée. Aussi dès l’année suivante, nous savons que l'ordonnance n’était pas respectée. En 1602 Henri IV reviendra au compte par livres, l’écu étant (1) Vérité que les experts expriment aujourd’hui en disant que la sta- Milité de fait doit nrécéder la stabilisation légale.