725 LES TAPIS ET LES TISSUS Les Tapis Les tapis, cbjets de luxe, ont leur page dans l’histoire de l’art. Dès l'antiquité, on en retrouve la trace, les palais élalent déjà décorés de tapis riches et arlistiques. Pendant longtemps la fabrication des tapis de laine, à points noués à la main, semblait être l'apanage de la Perse et de la Tur- quie. Les pays musulmans du Nord de l'Afrique n’ignoraient ce- pendant pas cette industrie et ils la pratiquaient souvent d'une manière remarquable, Les magnifiques tapis anciens que l’on peut voir au Musée d’Alger en sont une preuve manifeste et ils témoi gnent que les artisans indigènes de l'Algérie sent au moins aussi habiles que ceux de la Perse et de la Turquie. Les tapis ne constituaient cependant pas en Algérie, jusqu'en ces dernières années, une branche du commerce, mais plutôt une in- dustrie familiale. Les femmes indigènes connaissent presque toutes cette fabrication : toutefois, cetle industrie tend à disparaître dans certaines régions. Néanmoins, les marchés algériens reçoivent en éore de nombreuses pièces provenant du Djebel-Amour, de Kaläa. de Kairouan. de Rabat, du Guergour, ete… Ces tapis, aux nuan- ces vives et aux dessins géomiélriques, son( surtout achetés par les habitants de l'Algérie. Ils sen moins appréciés par la clientèle européenne el surtout par les lourisles étrangers, ceux-ci accor- dant leurs préférences aux lapis de Turquie et de Perse