LA RENAISSANCE AGRICOLE 291 et des Espagnols. Les pays de la zone méditerranéenne, où l’irrigation entretient la fécondité des jardins, devien- nent les fournisseurs et les instructeurs du reste de l’Occident. L'Italie, l'Espagne orientale, la France méridio- nale, où prospèrent les arbres fruitiers, orangers, abricotiers, figuiers, grenadiers, citronniers, amandiers, alimentent de fruits le reste de la chrétienté occidentale. La culture de lolivier prend une grande extension en Sicile et en Tos- cane, en Castille, en Bas-Aragon, en Basse-Catalogne, Pressoir, d'après un manuserit dans toute l’Espagne orientale, qui exportent , partout leurs huiles. L'Italie méridionale et les Marches de l’Apennin, la Provence et le Bas-Languedoc, l’Auvergne, l’Angoumois, l’Agenais, la Touraine, le Dauphiné vendent partout, les unes leurs noix et leurs châtaignes, les autres leurs huiles, leurs amandes et leurs prunes, de même que la Normandie gt la Picardie exportent leurs pommes, encore peu utilisées pour la fabrication du cidre. L'Espagne orientale et le Languedoc font commerce de leurs raisins secs, rivaux de ceux de Grèce. La vigne devient une des grandes richesses de l’Occident, concurremment avec les blés et le bétail. Nos ordres monastiques s’en font les pro- pagateurs ; paysans et propriétaires s’associent pour la