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LES HUILES D'’OLIVE
La culture de l'olivier est surtoul propre aux pays en bordure de
a Méditerranée.
En Algérie, du temps de l’oceupalion romaine, son développe-
nent aurait été considérable ; si l'on en croit cerlains écrits par-
venus jusqu'à nous, les plantalions s'étendaient sans arrêt, à ce
moment-là, d'un bout à l’autre de l’Afrique du Nord.
De nos jours, cette culture a bien diminué, elle n'occupe plus,
jans la Colonie, qu'une portion reialivement restreinte de la zone
lu Tell jusqu'à une altitude ne dépassant pas goo mètres.
Mais les régions que l'olivier semble affectionner plus partieu-
lièrement sont, sans conteste, celles de la Grande et de la Petite
Kabylie, et le revenu qu'il procure constitue l’une des principales
ressources des populations très denses de ces pays montagneux.
Les colons français ont été les véritables créaleurs de l’industrie
Méicole en Algérie et en mème temps des initialeurs pour les indi-
zènes qui ne pratiquaient encore que des méthodes rudimentaires.
Aujourd'hui, des moulins, avec un matériel moderne et perfec-
onné, sont installés un peu partout, même dans les centres les
Hus reculés.
Les diverses qualités d'huiles d'olive produites sont les suivan-
es *
ffuile extra, litrant moins de 1° d’acidité.
Huile surfine, de 1° à 1°5 d'acidité.
Huile fine, de 1°5 à 2°5 d’acidité.
Huile houchable, de 2°5 à 3°5 d’acidité.
Huile lampante, de 3°5 à 12° d’acidité,
st enfin l'huile extraite des grignons ou marcs d'olives par un
srocédé chimique, et dont l'acidité peut varier de 10° à 50° et
mème dépasser ce chiffre.
Les qualilés extra, surfine et fine, sont de fabrication presque
sxclusivement française. Celles des houchahle et lampante sont
rénéralement de fabrication indigène. Quant à celle des grignons,
“lle est te monopole d'un nombre très restreint d'usines créées et
xploitées par des Français.
On évalue la production totale de l'huile d'olive en Algérie de
5 à 30 millions de kilogr. (Le chiffre de cette. production ne peut
stre obtenu que par la moyenne de plusieurs récoltes successives,
sar en 1ègle générale. l'olivier ne donne des frnils que tous les
leux ans).
En dehors de la Tunisie. qui s'approvisionnait chez nous en
nuile lampante pour la consommation indigène. notre seul client,
wvant la guerre, étail la France, car il ne pouvait être tenu comple
les transactions insignifiantes de la Colonie avec l’Etranger.
Mais depuis 1920 l'Angleterre et l’Amérique, favorisées par le
‘hange, et l'Italie pressée par le ‘besoin (son commerce d'huile