Full text: L' Algérie économique en 1930

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matériaux de cet édifice. En même temps s’ouvrit une ère nouvelle 
pour le Commerce algérien, avéc l’Europe occidentale et la France 
en particulier. De nouvelles sources de production furent mises à 
jour et révélèrent de toutes parts les efforts incessants du travail 
agricole et industriel en Algérie où d’immenses richesses alten- 
daient que le courage et l'intelligence des hommes bien inspirés 
vinssent leur donner une valeur positive et permettre leur impor- 
tation dans la Métropole. 
D’après les documents qui remontent aux premiers temps de 
l'occupation française, le Commerce de l’Algérie avec la France 
n’était pas supérieur à 5 ou Ô millions. Pendant la période de 1851 
à 1835, il s’était élevé, en moyenne annuelle, à près de 11 millions, 
dont plus de 9 millions représentaient le chiffre des importations 
et environ 2 millions celui des exportations. En 1840, la valeur 
des importations était de plus de 57 millions et celle des exporla- 
tions de plus de 4 millions. 
En 1845, le mouvement des échanges entre l'Algérie et la Fran- 
ce d’une part et l'étranger d'autre part, atteignait le chiffre global 
de 109.851.000 francs, dont 99.360.000 francs aux importations el 
[O.4g1.000 francs aux exportations, soil une augmentalion sur 
l’année 1840 de plus de 48 millions de francs. 
Ce résultat était dû : 1° au développement de la colonisation ; 
2° à l’accroissement de la population européenne ; 3° à l’influence 
civilisatrice française sur les populations indigènes qui commen- 
-alent à faire usage des produits français. 
De 1845 à 1850, des événements importants influèrent sur le 
trafic commercial de la Colonie. La soumission d’Abd-el-Kader 
en 1847, qui achevait définitivement la conquête de l'Algérie, lais- 
sait espérer une ère de sécurité et de travail pour l’année 1848, 
lorsque la Révolution, qui ébranla si visiblement la France, fit 
sentir son ontre-coup au delà de la Méditerranée et augmenta ainsi 
les embarras d’une position difficile provenant de la crise finan- 
cière que l'Algérie avait eu à traverser en 1846. De plus, ses rap- 
ports commerciaux avec la Métropole étaient entravés par des ta- 
rifications exorbitantes, tandis que pour ses productions les plus 
essentielles elle se voyait dominée et écrasée chez elle par la pro- 
duction étrangère ; ce qui brisait du même coup l'essor de son 
conmimerce d’échanges et celui de son agriculture. On remédia à 
cette situation en assimilant l’Algérie à la France sous le rapport 
douanier ; ce fut l’œuvre de la loi du r1 janvier 1851, date à la- 
quelle commença véritablement J’ère commerciale, industrielle et 
agricole de l'Algérie. 
A partir de 1851, les produits d’origine française prirent dans
	        
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