LA RENAISSANCE INDUSTRIELLE 229
nécessité, à accroître sæ production dans de grandes pro-
portions. Lies petites forges se sont multipliées dans toutes
les régions, où se trouvaient groupés les trois éléments de
Jeur activité : le bois, les minerais et les chutes d’eau. Par-
fois même les ateliers travaillent pour Pexportation. Les
fabriques de casques, de cuirasses, de boucliers, d’épées
et d’autres armes, prospèrent en Ttalie, à Milan, à Pavie,
à Venise, à Lucques, à Florence, à Naples, en Espagne,
à Tolède, à Valence, à Saragosse, dans la France, en
Guyenne, en Périgord, en Poitou, en Dauphiné, en Lan-
guedoc, en Lyonnais, dans l'Allemagne, en Franconie,
en Saxe, en Styrie, en Carinthie. Barcelone, Vich,
Lérida, Gérone et surtout la Biscaye travaillent le fer,
concurremment avec les régions alpines d’Italie, de France
et d’Allemagne, avec les provinces françaises de l’Est et du
Centre, les pays de la Meuse et de la Germanie centrale.
La Lorraine acquiert dans la fonderie une renommée
grandissante. Valence en Espagne se signale par l’habi-
leté de ses ouvriers dans le travail du laiton et du cuivre,
dépassée encore par Dinant et Huy, dont les ateliers
répandent dans toute l’Europe les belles œuvres, connues
sous le nom de dinanderies. Le Châtellerandais, l’Auvergne,
le pays de Bray, la Haute-Champagne inaugurent la fabri-
cation de la coutellerie, Paris celle des objets de fer et de
euivre, l’Allemagne, la France, l'Italie, celle du fer forgé,
de la ferronnerie et ‘de la serrurerie. Un grand artiste
français, Villard de Honnecourt, prépare au XII* siècle. le
progrès de l’horlogerie par l'invention de l'horloge à poids
et à échappement.
Le progrès des industries de transformation. Les indus-
pries de l'alimentation. — Le prodigieux développement
des industries de l'alimentation et de la plupart des
industries de transformation, de luxe et d’art, atteste
la puissance du mouvement d’enrichissement et d’échan-
ges de l’Occident à cette époque. Les premières, qui