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L INDEMNITE DE GIJ1RRE
doit avoir amassé une fortune importante. Mais l’excédent des
recettes provenant d’intérêts sur les dépenses qui se traduisent
en versements d’intérêts ne s’élève qu’à 40.000 marks, ce qui
correspond à un capital mobilier qui n’est même pas de 1 mil
lion de marks. D’autres parties de la fortune doivent être
placées en biens fonciers ou autres.
Pour certaines catégories d’associations, on peut conclure
de leur histoire à l’existence d’une propriété immobilière qu’il
serait intéressant de déterminer par un recensement général.
Les « ghildes » urbaines de tireurs, par exemple, ont eu besoin,
pour leurs exercices, d’un terrain sit-ué à la limite de la ban
lieue des villes. 11 y a souvent, dans une même circonscription,
une « maison des tireurs » et un « jardin des tireurs », même
en pleine région habitée. Ces immeubles ont gagné beaucoup
de valeur et, parfois, un « champ de tir » s’y est ajouté, en
dehors de la ville. Certes, on ne peut savoir, sans détermination
plus précise, s’il y a, par contre, des dettes hypothécaires et
quel en est le montant. Mais, d’après des cas célèbres, tels que
celui de la « Société de tir de Kônigsberg avec privilège de
Winrich de Kniprode », on sait que la possession foncière de
certaines associations est supérieure à un demi-million de
marks et qu’il ne s’y oppose que de très faibles charges. De
même, pendant les xvm e et xix e siècles, les loges maçonniques
ont construit presque partout, en Allemagne, des immeubles
importants qui représentent tous aujourd’hui une valeur con
sidérable. Il n’est pas rare de voir, dans les cités moyennes ou
petites, une« loge » installée dans une maison d’une valeur de
250.000 marks ou d’un demi-million de marks.
Tous ces exemples montrent que si les Alliés exigent la
conscription des richesses allemandes pour obtenir la liquida
tion de l’indemnité de guerre, ils ne sauraient négliger les
biens des associations.
3. Les entreprises d'assurances.
L’Allemagne est la terre classique des assurances Aucun