ET LA CONSCRIPTION DES RICHESSES DE L’ALLEMAGNE 53
son industrie, améliorer ses conditions d’existence et accroître
sa fortune. Ce n'est qu'avec son travail et ses richesses que
l’Allemagne pourra, au lendemain de la paix, faire face
aux charges énormes de l'indemnité de guerre. La valeur de
ces facteurs ne dépend pas seulement de la hardiesse et de
l’énergie des Allemands, mais aussi de la libre organisation de
leur commerce, de leur industrie et de leurs transports, en un
mot du libre essor de leur activité économique.
De cette puissance économique de l’Allemagne, les Alliés
n’ont d’ailleurs rien à craindre, car c’est d’eux que dépendront
désormais le maintien et le développement des forces produc
tives allemandes. C’est d’eux que dépendront, notamment, des
conditions constantes et favorables, tant pour l’importation des
matières brutes en Allemagne que pour l’exportation des pro
duits industriels fabriqués dans ce pays.
XII
Le Contrôle des Alliés.
Les obligations qui incombent aux États alliés ne sauraient
se borner à examiner attentivement la situation financière de
l’Allemagne et la réalité de ses ressources disponibles, à exiger
le paiement d’une indemnité sur la base de la conscription des
richesses, à enregistrer les faits relatifs à cette conscription et à
recevoir, à leurs échéances, les sommes versées par l’Alle
magne. Leurs obligations embrassent, encore et surtout, les
dispositions qui doivent garantir l’exacte rentrée do l’imlem-
nité de guerre. Il faut, pour cela, une conduite avisée qui tire
parti de toutes les forces encore existantes chez nos ennemis
ainsi que de toutes les opportunités. Un contrôle interallié
devra donc être établi et maintenu en Allemagne, avec l’appui
des armées victorieuses, pour assurer la complète efficacité de
la victoire et l’observation rigoureuse du traité do paix. C'est