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ET LA CONSCRIPTION DES RICHESSES DE L’ALLEMAGNE ' J ttïifoerjïftt Ci *
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Si l’on y regarde de près, on s’aperçoit que la question de 1 * f ç'&
l’indemnité due par l’Allemagne'demande à être traitée ki^o-
diquement et sur d’autres bases que celles adoptées généré
ment, à la suite d’une guerre, par l’État vainqueur. Il s’agit ici,
avant tout, d’une question d’opportunité financière, et ce serait
une erreur de croire que, pour obtenir le paiement d’une
indemnité, les Puissances victorieuses n’aient qu’à saigner
pécuniairement l’Allemagne vaincue. J’essaierai de le démon
trer, en dégageant, dans l’étude qui va suivre, les conditions
spéciales dans lesquelles se pose le problème de l’indemnité
due par l’Allemagne, et en indiquant, d’une façon générale,
comment ce problème peut être résolu par la conscription des
richesses allemandes sous le contrôle des nations de l'Entente.
Je ne me dissimule pas que mon travail présente des lacunes,
mais je m’efforcerais de les combler si le public voulait bien
lui faire un accueil favorable.
L’indemnité de guerre, dette commune des
citoyens allemands.
L’indemnité de guerre due par l’Allemagne est une dette
commune de tous les citoyens allemands envers les citoyens
des Nations Alliées. Pour la payer, les Allemands doivent
mettre en commun toutes leurs fortunes, de même qu’ils ont
mis en commun leur force matérielle pour attaquer la France
et la Russie, pour violer la neutralité de la Belgique et pour
provoquer la plus sanglante conflagration des peuples qu’ait
connue l’Histoire.
Chaque citoyen allemand doit apporter sa juste part d’in
demnité, pour réparer les dommages causés par la guerre,
pour avoir droit aux bienfaits de la paix et pour s’assurer dans
la Société des Nations la pleine jouissance de ses droits et le
libre exercice de ses facultés.