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mentation aurait été de beaucoup plus ‘ forte si la Banque
d’Italie n’avait pu utiliser, à titre provisoire, les fonds de la
Trésorerie qu’elle administre, et qui se sont trouvés grossis
des souscriptions du sixième emprunt (1). En présence de
pareille condition de choses le taux de l'escompte fut porté
de 5 à $ 1j2 le 6 avril, et à 6 ojo le 11 mai dernier.
A quelles causes faut-il attribuer ce mouvement? Avant
tout, à un plus grand besoin de crédit de la part de l’industrie
et du commerce, provoqué, en grande partie, par la hausse
considérable des prix et des salaires ; et, ensuite, d'une manière
peut-être plus sensible, à la répercussion, sur les opérations
de crédit, des souscriptions du sixième emprunt national à
l’intérieur du royaume. Ces souscriptions s'élevérent à un
total — ne comprenant pas celles provenant de l'étranger —-
de 18,336 millions, dont 8,069 millions en argent et en
coupons, et le reste, soit 10,267 millions, en Bons du Trésor
et autres titres (valeur nominale).
Cette seconde forme de souscription, ne faisant que
transformer une partie de la dette flottante de l’État en dette
perpétuelle consolidée, ne doit avoir exercé qu'une influence
limitée sur le marché, en dehors des conséquences résultant
du fait de la baisse du titre, qui a réduit de plus de 12 ojo l'actif
patrimonial de ses possesseurs, et, dans l'ensemble, jusqu'à
un certain point, peut avoir augmenté leurs besoins et le
recours au crédit. Mais les souscriptions en argent frais, qui
firent encaisser au Trésor près de 7 milliards, absorbés, presque
complètement, dans les trois premiers mois de l’année, de-
vaient nécessairement avoir un contre-coup, plus ou moins
(1) À fin 1919, le compte de la Banque d’Italie avec l’État, ressortissant
à la gestion de la Trésorerie, résultait créditeur de plus de 211 millions. Par
contre, le Trésor, au 31 mars 1920, était créditeur envers la Banque, sur les
fonds lui appartenant, pour 1366 millions. Cet actif se montait à 350 millions
le 30 juin dernier.