Full text: La circulation fiduciaire et le marché monétaire en Italie pendant et après la guerre

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immédiat et plus ou moins sensible, sur la situation des 
comptes des banques d'émission. 
Nous voyons, ainsi, que le volume des opérations de 
la Banque d’Italie, du dernier jour de l’année 1919 au 31 
mars 1920 au soir, s’éleva de 2,854.2 à 4,294.8 millions : 
c’est-à-dire une augmentation de plus de 1440 millions, dont 
974 millions représentent des avances sur titres d'État. 
Il n’y a lieu ni de s'étonner ni d’être surpris par ce que 
nous venons de dire, si l’on veut bien considérer, même 
d’une façon superficielle, l’action exercée par les organes du 
Gouvernement, soutenus par les organes de l'opinion pu- 
blique, dans le but de voir se multiplier les souscriptions (1). 
Qu’il nous suffise de rappeler, notamment, les déclarations 
faites à plusieurs reprises par le Ministre du Trésor de l’é- 
poque, par lesquelles il laissait entrevoir la possibilité d’avoir 
recours à un emprunt forcé, si les résultats de l'emprunt vo- 
lontaire se montraient insuffisants; en assurant formellement 
les souscripteurs du sixième emprunt qu'on leur tiendrait 
compte de leurs versements, pour les défalquer, ensuite, 
des quotes-parts personnelles de l'emprunt forcé, si l'on 
devait en arriver-là. D’autre part, les principales banques, 
qui formaient le consortium de l'emprunt, pour assurer 
le succés de cette grande opération financière, n'épargnè- 
rent excitations aux souscripteurs. Elles firent sentir leur 
pression sur les sociétés industrielles figurant parmi leurs 
(1) L'ancien ministre du Trésor, M. Schanzer, dans le discours par lequel 
il inaugurait la propagande au profit de l’emprunt (7 décembre 1919) s’exprimait 
comme suit: 
« Nous avons cru nous faire les interprètes de l’âme italienne, qui répugne 
aux coercitions, en arrétant notre choix sur un emprunt volontaire. Mais si les 
résultats ne devaient pas répondre à notre attente légitime, il ne resterait au 
Gouvernement qu’à choisir parmi les formes de prélèvement forcé, sans aucune 
tétribution, aux dépens ‘de la richesse, avec des aggravations spéciales pour ceux 
Qui n’auraient pas souscrit à cet emprunt, et des relèvements d'inrpôt poussés. 
Jusqu’aux extrêmes limites ». 
 
	        
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