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par la politique des changes qu’on a suivie depuis qu’il 
fallut intensifier l’action de la guerre pour atteindre à notre 
victoire. 
Il nous semble cependant qu’on peut, sans indiscrétion, 
se demander objectivement, et, en toute sérénité d'esprit, 
si les ouvertures de crédit largement consenties et les dettes 
contractées, en contre-partie, à l’étranger, dans une mesure 
qui n’était pas proportionnée aux forces de reconstitution; 
ainsi que la compression artificieuse, quoique justifiée, du cours 
des changes dont nous venons de p parler, ne se trouvent pas, 
par hasard, parmi les éléments, tout latents qu’ils soient, de 
la. situation actuelle. ; 
Le tableau suivant donne le cours du change italien sur 
la Suisse, Paris, Londres et New-Y ork, pendant les sept 
premiers mois de l’année courante: 
(noyenne par mois) 
  
  
  
  
  
Suisse Paris Londres | New-Vork 
Décembre 1919 . 241,67 121,92 | 50,08 13,07 
Janvier 1920 : 251,34 120,51 51,60 13,99 
Février » 296,14 128,89 61,71 18,21 
Mars » 321,24 136,21 . 70,55 19,03 
Avril » 410,46 142,40 90,42 22,94 
Mai » 351,59 133,65 76,99 F9,76 
Juin pe aa CE 308,98 133,64 67,14 16,89 
Juillet pds dr 305,50 T41,12 67,30 18,17 
  
  
Ainsi qu'on peut le voir par ce tableau, la tension 
de nos changes a été impressionnante dans les premiers 
mois de l’année 1920. Leur courbe touche, en avril, aux