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plus hauts points. Elle s'abaisse, ensuite, quelque peu, mais
dans une mesure qui ne saurait nous satisfaire, car les
cours actuels sur Londres et New-York, qui expriment tout
particulièrement la situation du marché, dépassent encore de
beaucoup le niveau, qui était déjà assez élevé, atteint dans
le mois de janvier dernier. ;
On demande qu’on remedie à cet état de choses, on le
demande à cause des conséquences nuisibles qui en découlent
pour l’économie nationale, atteinte par la hausse des prix qui
s'ensuit, sur tous les objets que l'Italie est obligée d'acheter
au dehors, ainsi que par la dépréciation de l'instrument des
paiements à l’intérieur, qui altère les rapports économiques
préexistants, et, avec les fluctuations de son pouvoir d'achat,
trouble toutes relations d’échange, et multiplie ce qu'on pour-
rait appeler les spéculations contingentes. On le demande
aussi pour que cesse son action dépressive sur la structure
et l'assiette de nos finances. Le gouvernement italien s’est efforcè
et continue de faire effort pour soigner le mal. Il a adopté
des mesures, tant au point de vue fiscal que financier, ten-
dant à réduire le déficit budgétaire, à enrayer les dettes qui
se font toujours plus onéreuses, à mettre un frein à l’émis-
sion des billets et à en atténuer l’inflation. Mais ces efforts
d'ordre intérieur, quelque persévérants et énergiques qu'ils
soient, suffiront-ils, sans le concours efficace d’accords inter-
nationaux, capables de dégager et d'alléger notre situation
monétaire, à nous permettre de nous soustraire à l’oppression,
qui nous incombe, de la dette extérieure, qui se reflète
psychologiquement sur l’état de choses actuel et représente
une grave menace pour l’avenir? Que nous apporteront
les réparations dont nos anciens ennemis seront capables,
et quelles seront, en réalité, les compensations que nous
en tirerons, en face de ce que nous devons à nos alliés et à.
nos amis? Z