Full text: Premiers éléments de la science des finances

DEPENSES PUBLIQUES 
et cela parce que les dépenses piubliques ont presque 
toujours un caractère supplétoire ; 
6° par les critères différents qui servent à déter 
miner la rétribution de ceux qui coopèrent par leur 
travail aux entreprises publiques, car : 
a) comme on ne peut presque jamais accorder 
une participation aux bénéfices, les services publics 
sont d’ordinaire plus coûteux que les services privés, 
et cela par suite de l’absence à’intérêt immédiat 
chez les fonctionnaires publics, qui doivent souvent 
leur avancement à Y ancienneté et aux protections. 
b) comme il existe certaines garanties en ce qui 
concerne la stabilité de l’emploi, l’ordre des promo 
tions et les pensions, les traitements des fonction 
naires publics sont, presque toujours, plus faibles 
que les honoraires des personnes appartenant aux 
professions libérales qui ont fait un apprentissage 
scientifique analogue, 
11 n’y a pas de différence importante entre les 
dépenses publiques et les dépenses privées dans ce 
fait que les dépenses publiques se rapportent, d’ordi 
naire, à des biens incorporels. 
C’est donc commettre une erreur que de critiquer 
tous les services publics parce que la plupart des 
biens qu’ils produisent sont des biens incorporels, 
tout comme de les approuver tous, sans avoir égard 
au but qu’ils poursuivent.
	        
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