Full text: Premiers éléments de la science des finances

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DÉPENSES PUBLIQUES 
pour les services dont ils ont besoin, se résolvent en 
une simple restitution de l'argent prélevé sur lès 
contribuables. 
Cette argumentation est doublement inexacte. En 
effet, elle implique le vieux préjugé qui voit un dom 
mage dans toute exportation de monnaie, et aussi 
le sophisme d’une prétendue restitution, alors qu’il 
est ^vident qu’on ne rend pas aux contribuables 
l’argent en proportion des impôts qu’ils ont respec 
tivement payés, mais on achète à ces mêmes per 
sonnes ou à d’autres de nouveaux produits ou de 
nouveaux services, ce qui est bien différent, comme 
on le voit. 
Pour d’autres, au contraires, non moins exclusifs, 
toute dépense publique est toujours nuisible, parce 
qu’elle se résoud en une diminution du revenu des 
particuliers, et, partant, dans une perte pour l’indus 
trie nationale. 
Ceux-ci oublient que si beaucoup de dépenses sont 
vraiment nuisibles, il en est d’autres, au contraire, 
pour lesquelles le dommage qui résulte de la dimi 
nution du revenu des particuliers ost largement 
compensé par les bénéfices directs ou indirects que 
leur procure un sage emploi des recettes publiques. 
La vérité, évidente d’ailleurs, est que les dépenses 
publiques, par elles-mêmes, ne peuvent être approu 
vées ou condamnées «in abstracto», parce que pour 
les juger il faut considérer les buts quelles se pro 
posent, buts qui peuvent être approuvés ou con 
damnés, soit d’une manière absolue, soit par com-
	        
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