Full text: Les finances de guerre de la France

LES EMPRUNTS EXTÉRIEURS. — LEUR RÉALISATION 
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par un groupe de banques suédoises à un groupe de banques françaises ; 
un autre crédit de 6.250.000 couronnes fut ouvert en 1918. En Norvège, 
deux crédits furent ouverts, l’un de 35.000.000 de couronnes en 1916, 
l’autre de 25.000.000 de couronnes en 1917. D’une façon générale, les 
crédits suédois et norvégiens portaient intérêt à 1 pour 100 au-dessus 
du taux local de l’escompte et donnaient lieu, en outre, à une commis- 
sion variable ; ils étaient garantis par des dépôts de titres suédois, 
norvégiens et danois (1). 
En Espagne deux emprunts ont été contractés. Le premier, dit cré- 
dit Urquijo, a été réalisé en deux fois. Il a le caractère d’une avance sur 
titres (obligations de chemins de fer espagnols). Les sommes mises à 
notre disposition par la banque Urquijo se sont élevées à 149.000.000 de 
pesetas ; l’intérêt était de 5,50 pour 100, plus une commission. Le second 
a consisté dans une avance faite par la Banque d’Espagne pour le compte 
d’un consortium de banques, en vertu d’un accord passé avec le gouver- 
nement espagnol au début de 1918 ; un crédit de 455.000.000 de pesetas 
a été ouvert par le consortium espagnol à un groupe de banques fran- 
çaises, agissant pour le compte du gouvernement français ; il a été réalisé 
au moyen de traites tirées par les banques françaises et escomptées 
par la Banque d’Espagne (2). 
En Suisse, trois emprunts ont été conclus, les deux premiers en 1917 
et le troisième en 1919. Ils s’élèvent respectivement à 37.500.000 francs, 
127.775.000 francs et 30.000.000 de francs (francs suisses). La situation, 
au point de vue des crédits à obtenir, avait été rendue difficile par la publi- 
cation, en mars 1916, d’une note du département suisse d’économie 
politique. Cette note invitait les banques à ne participer à aucune émis- 
sion en Suisse d’emprunts étrangers, et bien qu’elle ne visât expressé- 
ment que les émissions de titres, il en ressortait que les ouvertures de 
crédits étaient vues avec défaveur. Mais, par ailleurs, nous avions prise 
sur le gouvernement suisse par le fait que la Suisse s’approvisionnait 
chez nous en vivres et matières premières. De cette situation sont sortis 
les accords en question. Les deux premiers sont le résultat de négocia- 
tions engagées avec le gouvernement suisse, et à la suite desquelles ce 
gouvernement a consenti à nous laisser ouvrir des crédits en contre- 
partie de facilités qui lui étaient accordées pour son ravitaillement. 
Ces crédits étaient représentés par des traites émises par un consortium 
de banques françaises sur un consortium de banques suisses ; ils portaient 
(1) Le remboursement des crédits, suédois et norvégiens a été effectué en 1920 et 1921 au moyen 
des fonds provenant de la réalisation des titres qui servaient de gage aux emprunts. 
(2) Le remboursement devait s'effectuer primitivement en treize mensualités de 35.000.000 de 
pesetas chacune, s’échelonnant entre les mois de février 1920 et de février 1921. Des négociations 
poursuivies en 1920 et 1921 ont abouti à répartir le remboursement sur trois années.
	        
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