Full text: Pour une monnaie internationale

le la transubstantiation des métaux et la possibilité (théorique) de faire 
us de l’or avec du plomb. 
Les 9° L'argent ne compte plus guère. Dès 1923 il n’y avait plus de 
| Téserves d’argent appréciables que dans six pays : Espagne, France, 
5 Italie, Suisse, Belgique et Pologne. 
e 
= E. La spéculation. 
et Tandis que la clarté et la précision sont apportées peu à peu dans 
a le domaine financier, il reste un facteur obscur et mal défini : la spé- 
it eulation. Quel en est le rôle dans le mouvement monétaire? quelle 
es est l'ampleur de son action et de ses ressources? aux mains de qui 
it Sont celles-ci? de quel domaine a-t-elle été détournée? vers quels 
domaines moins dangereux, utiles même, pourrait-elle être dirigée? 
it Sous l'impulsion directive ou contrôlée de qui agit-elle et où en sont 
a- les centres? 
le M. Mario Alberti, directeur du Credito Italiano, disait fin 1925, à 
a- la Chambre de commerce internationale : « Il existe une masse de 
ts ) capitaux qui s’adonnent à la spéculation sur les changes. Ils repré- 
u » sentent un élément d’instabilité monétaire et un facteur de dés- 
J- ) équilibre économique. Le montant des capitaux qui ne vit que des 
8. » fluctuations des changes est considérable. Les pertes qu’ils ont 
35 ) essuyées en ont diminué l'entité, mais les fortunes issues en peu de 
it » temps de la baisse des monnaies des pays de l’Europe centrale, 
» ont exercé une attraction funeste sur beaucoup de gens qui n’au- 
ï ) Taient jamais dû se livrer au commerce des devises. » 
2 Les cambistes de Francfort et ceux de Vienne étaient réputés dès 
avant la guerre comme les plus adroits du monde. Ce sont eux qui 
en IOQIQ, avec le concours des banquiers français, introduisirent en 
France les marks allemands et jetèrent la fièvre sur le marché des 
changes. Elle y atteignit son apogée au début de 1921. Des wagons 
de billets franchirent la frontière et inondèrent le marché de Paris. 
Z On achetait, on vendait par pure spéculation, souvent avec I centime 
d'écart. Les négociations portaient sur des chiffres énormes. Les cours 
oscillaient à ce moment entre 13 et 16 francs les 100 marks. En mai 
1920 la débâcle vint. Or, d’après le second Comité d’experts, les 
banquiers allemands, après avoir placé leur argent à l'étranger (échap- 
Pant ainsi également aux charges des réparations), jouent à la baisse, 
livrent sur tous les marchés les marks qu’on veut bien leur réclamer. 
Quand tombent les marks, les banquiers allemands les rachètent à 
Vil prix, faisant un bénéfice évalué à 4 milliards de marks-or. 
En 1924, un coup sévère fut porté à la spéculation par le Gouver- 
Hement français en accord avec la Banque de France, MM. Morgan 
et Lazare. Une amputation importante fut faite aux capitaux de spé- 
culation. Cependant l'événement ultérieur en a montré l’inutilité. 
La stabilisation du mark allemand et du mark polonais cessant de
	        
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