régime des cédules hypothécaires, il est évident que le Bureau officiel 
al des hypothèques ne saurait faire payer au propriétaire le montant de 
st l’hypothèque puisqu'il s’agit d’un simple démembrement juridique 
d’une propriété qui n’a pas encore quitté son patrimoine. Mais, objec- 
e, tera-t-on, l’intérêt devra être payé aux cessionnaires ultérieurs des 
le comptes et à leurs ayants droit. Pas nécessairement. La différence 
és entre les contos et les hypothèques, c’est que les premiers seront 
1t constitués pour les paiements comme les autres le sont pour des 
#5 transactions. Or il est universellement admis aujourd’hui que le billet 
2 de banque, titre de paiement et monnaie libératoire, ne porte pas 
te intérêt. Cela dans l’intérêt supérieur de la simplification qui exige la 
tapidité des opérations. 
Selon le système B (unités comptabilistes créées initialement 
par l’État), l'intérêt n’est pas davantage une nécessité. Mais il reste 
libre à l’État de l’instaurer à son profit, d'émettre les contos sous 
5 forme de prêts à intérêt, qu’il s'agisse du nantissement des biens ou 
€ d'un simple escompte d’effet de commerce, car le système s'adapte 
Le à des modalités très diverses. Le taux de l’intérêt est une charge 
lourde qui, finalement répartie sur la production entière, constitue 
Pour une nation une surcharge au bénéfice de certaines catégories. 
La spéculation sur les Bons du Trésor a pu rapporter jusqu'ici 17 et 
23 %- (J.-L. CHASTENET, la République des banquiers, p. 142.) En Bel- 
Sique, on estime que la bonne organisation du Crédit communal 
(Union des communes) a permis d’obtenir à 6 % ce qu’il eût fallu payer 
8 à 9 % aux banques privées. En Hollande, la Banque de Crédit 
‘ommunal, réorganisée en 1921, donne des résultats également appré- 
ciables, 
9° Avantages du comptabilisme. 
Le système comptabiliste a donc les avantages suivants : à) il réalise 
l’économie d'extraction, de frappe, de frai des métaux, de transport 
etde manipulation ; à) il assure une valeur indépendante de toute appré- 
clation ou dépréciation des métaux précieux dépendant de l’abon- 
dance ou de la restriction de la production annuelle; c) il réalise 
l'égalité financière entre les nations, en soustrayant les pays privés 
d’or de la domination des pays qui en possèdent. C’est indirectement 
Une application du principe de la répartition équitable des matières 
Premières entre nations; d) le comptabilisme est plus facile à réaliser 
Internationalement que nationalement. En eflet, une monnaie conçue 
Mondiale est placée en dehors de toute hypothèse de conversion et 
Par conséquent le change est supprimé radicalement. D’autre part, 
la garantie est plus forte que pour toute monnaie nationale, car elle 
résulte de la garantie collective soit des États, soit de tous les 
transactionnistes du monde.