qui leur enlève une opération lucrative. Plus tard elles s’en sont servies
elles-mêmes. Le recouvrement de 100 millions effectués par la Banque
de France, en un jour à Paris, dans 40,000 domiciles, coûte par an
17 millions et demi. Avec le système des chèques il ne coûterait pas
id même I million.
x. Dans le régime actuel même toute intervention des chèques postaux
er — a pour conséquence une économie de billets. Toute diminution de la
st — circulation du billet avec une encaisse métallique demeurée la même
augmente la couverture des billets restant en cours. Là où le service
à fonctionne comme une administration de l’État non autonome (en
i- Belgique par exemple), il procure à l’État la disposition de sommes
2, importantes sans intérêt.
IS Le système postal en vigueur est, dans son essence, un système de
virements. Cependant son mécanisme peut fonctionner quelle que soit
la nature de la monnaie en cours; par sa nature scripturaire, il offre
des avantages spéciaux pour l'instauration d’un système comptabilite.
VII. — LA SOLUTION PROPOSÉE
Après avoir analysé, il faut synthétiser. Prenant en considération
les faits établis et les buts désirables, nous proposons de créer immé-
diatement une Organisation financière et monétaire internationale.
Elle comportera quatre institutions ou services distincts, jouissant
chacun de l’autonomie nécessaire pour ne pas amener entre eux des
confusions de patrimoine, mais d’autre part assez étroitement liées
Pour coopérer aux fins communes : 1° l’Office monétaire international ;
2° la Banque internationale de prêt; 3° la Chambre internationale de
compensation; 4° le Service international des virements et chèques
Postaux.
, La méthode de réalisation devrait consister à établir une Union
Internationale financière et monétaire. Elle entrerait dans le cadre
des grandes organisations existantes et dont les grandes lignes de
Structure sont connues. C’est à la Société des Nations à en négocier
les accords. L'Union devrait être universelle. Mais cette condition
Ne Serait pas ab initio indispensable. Elle pourrait entrer en fonction-
nement dès qu’un nombre minimum de Gouvernements y auraient
adhéré, les autres adhésions ne devant être acquises qu’ultérieurement.
Le même instrument diplomatique, la même organisation concerne-
rait les quatre institutions : monnaie, services de crédit aux États,
Compensation et chèques postaux. En signant la convention, les États
auraient à dîfre expressément celles de ces institutions auxquelles
ils adhèrent.
* Le maximum de liberté écartera bien des appréciations sans fonde-
ment, Au demeurant, et pour ses tâches propres, pour les tâches
nouvelles qui lui seront confiées, la Société des Nations aura besoin
d’une Organisation financière internationale. Par la force des choses,
=.