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Renseignements sur le Trafic, Janvier 1926.
Lis résultats de ce début d’année seront appréciés de fagon tres
différente, suivant le point de comparaison adopts :
(a.) Par rapport au premier mois de Vexercice dernier, janvier
1926 apparaitrait en assez ficheuse posture (diminution de 254,000
tonnes dans le tonnage net transité, ralentissement de 171,000 tonnesg-
poids dans le trafic des marchandises sud-nord), si I'on ne considérait
d’abord que janvier 1925 avait ét¢ un mois extrémement actif.
En fait, les resserrements observés sont surtout imputables a un
seul produit: le blé, qui avait connu au début de 1925 une ere de
prospérité exceptionnelle, et dont le trafic gannonce comme devant
dtre, cette annde, beaucoup plus modeste.
La diminution du tonnage net potte tout entire sur le transit des
navires sur lest ; Kurrachee et I’Australie, notamment, qui avaient,
en janvier 1925, attiré vid Suez 36 navires vides (ensemble 135,000
tonnes de jauge) pour assurer les grosses expéditions de blé qui
devaient suivre, n’en ont fait venir aucun en janvier 1926 ; quant au
trafic de la céréale elle-méme, qui devait atteindre, en mars 1925, un
niveau inconnu jusque-1a et totalisait déja 132,000 tonnes en janvier de
Pannée dernitre, il ne est chiffré en janvier 1926 que par 40,000
tonnes.
Et ce sera encore a cette activité exceptionnelle du blé en 1925
quil conviendra d’attribuer les pertes, plus sensibles sans doute, que
nous pourrions avoir 4 enregistrer au mois de mars.
(b.) Mais, par rapport aux derniers mois écoulés, janvier 1926
apparait en excellente situation.
Te tonnage net transité (2,290,000 tonnes) est supérieur & tous
les chiffres réalisés depuis huit mois; le niveau de la navigation sur
lest (195,000 tonnes) n’avait pas été atteint depuis mars 1925; le
mouvement postal (727,000 tonnes) est le plus élevé constate ace jour;
quant au trafic total des marchandises (2,245,000 tonnes de poids), il
est supérieur 4 ceux des sept mois précédents.
A la sortie (907,000 tonnes-poids), le trafic est presque aussi
intense que celui de décembre, qui avait été particuliérement actif ;
métaux et machines notamment (302,000 tonnes) n’avaient jamais été
aussi abondants.
Au retour (1,338,000 tonnes), le résultat dépasse de 33,000 tonnes
celui du mois précédent; le Dblé, encore que trés modestement
représenté (40,000 tonnes), est cependant en amélioration sensible
(14,000 tonnes en décembre, 13,000 tonnes en novembre) ; les féves de
soya (95,000 tounes) et les arachides (84,000 tonnes) ont été beaucoup
mieux représentées que depuis plusieurs mois ; dans le trafic du suere
(ensemble 51,000 tonnes), c'est I’ Australie qui, rdalisant son maximum
mensuel, a fourni la part principale (37,000 tonnes).
Ce trafic du sucre du Queensland, récent au Canal, devient de
plus en plus intéressant: il en est passé autant en janvier 1926 que
pendant toute année 1924: