CHAPITRE XV
Parcs et promenades
S’il est vrai que l’air et l’espace, la lumière, la
verdure, ne doivent pas être condamnés ; que, dans
une cité, la vue d’un bouquet d’arbres ne doit pas
inciter à les déraciner pour vite dresser une sept-
étages ou un gratte-ciel ; qu’enfin et au contraire il
faut louer les villes assez sages pour conserver ou
rétablir des coins de nature, de santé et d'agré-
ment, célébrons la sagesse de Vienne !
Le Stadt Park, jardin de la ville, sans être grand,
attire et plaît par sa grâce, ses jolis aspects. L'été,
promeneurs et promeneuses se pressent dans ses
allées, sous de verts ombrages, le long de bassins
agréables. « Dès les premiers beaux jours, les
Viennoises viennent y exposer leur visage et leur
cou aux rayons du soleil pour que leur peau prenne
une teinte foncée, très à la mode pendant la cani-
cule. » (Jean Cotard.) Le I” arrondissement con-
tient les quartiers du « Tout Vienne », le Park-
ring. Des monuments, des statues en ponctuent
les allées et pelouses. Le soir, des couples errent
en murmurant la romance éternelle, qu'accom-