CHAPITRE PREMIER
d'Aragon et de Castille, fait entrer dans le do-
maine autrichien l’Espagne, ses colonies d’Amé-
rique, et l'Italie méridionale.
Cet immense empire, où « le soleil ne se cou-
chait jamais », échut en 1519 à Charles-Quint,
qui rêva de monarchie universelle. Mais deux
obstacles l’entravèrent : la France, et les princes
protestants d'Allemagne. Dès 1524, il commença
la répression cruelle des réformés; rien qu’aux
Pays-Bas, trente mille furent livrés aux supplices;
et le 31 mai 1551, les jésuites s’établissent à
Vienne. Cinq ans plus tard, Charles-Quint abdi-
que, léguant l’Espagne au sinistre Philippe II, et
l'Autriche avec l’empire à Ferdinand I”, tolérant
envers ses sujets luthériens; ce fut lui qui forma
les confins militaires pour arrêter les Turcs.
Maximilien II débute par la délivrance de Yan
Augusta, pasteur des Frères moraves; en 150%, il
octroie la liberté des cultes à la Bohème, et, l’année
d'après, à l’Autriche. Rien de nouveau sous Rodol-
phe, prince bizarre. Mais l’archiduc Ferdinand,
vers la fin de ce seizième siècle, reprend, d’accord
avec les jésuites, la persécution contre les réfor-
més. À la mort de Rodolphe, remplacé par son
frère Mathias, l’archiduc provoque une révolte à
Prague (23 mai 1618) : début de la terrible guerre
de Trente ans. Les Bohémiens sont écrasés devant
leur capitale, à la Montagne Blanche, le 8 no-
vembre 1620. Depuis un an, les deux branches
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