CHAPITRE IV
tout à de grands propriétaires, à l’État, ou à des
autorités locales.
Les campagnes n’ont pas encore regagné la pro-
duction d’avant guerre. Aux trois quarts environ,
atteignent les céréales : blé, seigle, orge, maïs,
avoine, et à moins encore, la betterave à sucre.
Pour la pomme de terre, le niveau s’est maintenu.
Le lin, le chanvre, le houblon, sont loin de suf-
fire aux besoins. Les 50000 hectares de vignes, à
l’est de la contrée, produisent 1000000 d’hecto-
litres de vin. Dans toutes les provinces, les arbres
fruitiers sont nombreux et de bon rapport.
La guerre avait fort appauvri le cheptel. Il est
reconstitué. Les pâturages, pacages et prairies,
qui occupent plus du quart du territoire, comp-
aient déjà, en 1920, 2000000 de bovins,
2h40 000 chevaux, 300000 chèvres, 320000 mou-
tons, 1 200 000 porcs (Marcel Dunan). Ces nombres
ont augmenté lentement, mais sans arrêt, comme
celui de la volaille dans les régions alpestres.
Il a fallu, au début, importer'des quantités oné-
reuses de céréales, et du lait condensé pour les
enfants, dont la mortalité fut grave de 1920
à 1929. Le docteur Hainisch entreprit une active
campagne pour le perfectionnement agricole,
affirmant possible de produire un tiers de plus de
céréales, et le double dé laitages. « Tout notre
avenir est aux mains des agriculteurs », déclarait-
il le 97 janvier 1921.
su