, CHAPITRE IV 
une extraordinaire source de richesses. L’Autriche, 
avec 38 p. 100 de son territoire boisé, vient, pro- 
portionnellement à son étendue, de suite après la 
Russie, qui tient le premier rang en Europe. Le 
rendement est déjà considérable. 70 000 personnes 
sont occupées aux forêts et aux transports ; 
5o 000, dans les scieries. La production annuelle 
est d’environ 10 000 000 de mètres cubes, les trois 
quarts étant du conifère, du bois tendre, utilisé 
pour le chauffage, les papiers ordinaires des manu- 
factures, ou expédié à l'étranger. On en a exporté 
en 1924 pour 1000000000 de couronnes-or. Plus 
de la moitié passe les frontières. Par contre, il 
faut importer du bois dur (4 000 000 de quintaux 
en 1991) pour compléter l'alimentation de l’indus- 
trie du meuble, très importante, surtout à Vienne 
et dans ses larges entours. Cependant j'ai pu voir, 
dans les vallées profondes, entre les failles verti- 
cales où bondit un torrent d’eau claire, d'immenses 
fabriques de meubles flanquées de scieries, con- 
sommant ces arbres qui par milliers dégringolent 
des sommets. 
Ce qui manque le plus à une population aussi 
industrieuse, c’est le charbon de terre. Le sous-sol 
est riche, mais pour en tirer tout le parti possible, 
il faudrait de la houille ; celle du pays est en petite 
quantité, environ 250 000 tonnes par mois, et de 
médiocre qualité. T1 faut demander à l'étranger 
les quatre cinquièmes du combustible, bien près 
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