L’ORGANISATIONFPOLITIQUE 3
teur Walter Breisky (mars 1921). Lors de mon
séjour là-bas, le gouvernement était une coalition
des chrétiens-sociaux et des pangermanistes ; mais
Vienne était entièrement aux mains des socialistes,
et on disait que le vrai maître, le « vice-roi de
l’Autriche », était le conseiller dictateur aux
Finances, le docteur Hugo Breitner, regard aigu
derrière un lorgnon d’or.
Au cours de sa conférence de 1926 à Paris,
Mgr Seipel observa : « Il est évident que dans ces
conditions les conflits d’opinions revêtent un
caractère extrêmement violent. Le Parlement
autrichien compte quatre partis politiques; ses
165 députés se répartissent en 82 chrétiens-sociaux,
68 social-démocrates, 10 rattachistes et 5 agra-
riens, aile radicale qui s’est séparée du groupe
rattachiste. Les rattachistes ‘se différencient des
chrétiens-sociaux d’abord parce qu’ils réclament
ouvertement l’union avec l'Allemagne, comme les
social-démocrates d’ailleurs, ensuite parce qu'ils
observent une attitude plus libérale dans le domaine
religieux. »
Sans m’exciter de jubilation ainsi que mes amis
socialistes, persuadés que la perfection date de la
mise en œuvre de leur programme, je reconnais
qu’un effort considérable a été réalisé et qu'un
résultat appréciable est obtenu. Je n’écoute pas le
vieux Viennois qui me souffle à l’oreille : « Ces
gens-là sont en train de ruiner la ville ; ils détruisent
Ç.