MEMOIRE
ADRESSÉ a la CONFÉRENCE ÉCONOMIQUE INTER-
NATIONALE de la SOCIÉTÉ DES NATIONS, en MAI
1927, à GENÈVE, par “THE INTERNATIONAL UNION
FOR LAND VALUE TAXATION AND FREE TRADE.”
La Conférence Economique Internationale a été convoquée par la Société des
Nations, essentiellement, dans le but de délibérer sur les moyens (A) d’écarter les
causes économiques capables de provoquer des guerres, et (8) de contribuer à
une amélioration du régime économique de toutes les nations. Il y a une corrélation
intime entre ces deux points, et il n’est guère possible de trouver un temède aux
crises économiques capables d’engendrer des conflits politiques sans obtenir par
là-même un relèvement du régime économique mondial. Les moyens susceptibles
de réaliser la prospérité économique d’un pays quelconque doivent amener la
prospérité dans d’autres pays, et contribuer à assurer le maintien de la paix dans le
monde.
Le monde constitue, de nos jours, une organisation économique solidaire.
Par suite de l’évolution du régime économique international qui s’est effeétuée
dans les temps modernes, il n’y a plus de pays qui puisse se suffire à lui-même,
Les Etats-Unis d’Amérique eux-mêmes, qui constituent une des unités politiques
du monde les plus étendues et les mieux dotées, par la variété de leurs richesses
naturelles, sont placés sous la dépendance absolue de l’étranger pour un grand
nombre de produits indispensables aux procédés de l’industrie moderne. M.
Herbert Hoover, dont l’autorité en la matière est reconnue, a déclaré que les Etats-
Unis dépendent du reste du monde pour pas moins de soixante-dix produits com-
merciaux d’importance vitale.”
Il y a longtemps que le principe de division du travail a franchi les frontières
politiques des pays, et les arguments avancés par Adam Smith dans sa “ Richesse
des Nations ” en faveur de l’abolition des entraves aux relations internationales
et de la liberté du commerce, ont acquis, de nos jours, une valeur immense, parce
que les nations en sont venues à dépendre les unes des autres à un degré incom-
mensurablement plus considérable que personne n’eût pu le prévoir de son temps.
EE . ; eus ie
* Statement on Raw Materials, Trade Information Bulletin, No. 385, Ministère du Commerce,
Washinoton, janvier 1926.