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téger les travailleurs occupés dans les industries où les salaires
sont peu élevés. Dans d’autres enfin ont été exposées les méthodes
de fixation des salaires minima appliquées en Australie et
en Nouvelle-Zélande, au Canada, aux Etats-Unis, en Grande-
Bretagne, en France et en Norvège.
Les travaux de recherche accomplis par le Bureau sur la
législation relative à la fixation des salaires, ont permis de se
rendre compte que cette question pourrait utilement être
examinée par la Conférence. Dès sa dix-septième session, le
Conseil d’administration mentionnait la question suivante au
nombre de celles qui lui paraissaient susceptibles d’être ins-
crites à l’ordre du jour de la cinquième session (1923) :
[ La méthode de fixation des salaires minima, en particulier dans les
industries non organisées.
Toutefois, au cours de la discussion qui suivit, quelques mem-
bres du Conseil firent valoir qu’il pouvait être préférable de
différer l’examen de cette question jusqu’au moment où les
recherches du Bureau seraient parvenues à une phase plus
avancée et, d’une manière générale, d’attendre une stabilisation
des conditions économiques. Ayant été mise aux voix, la propo-
sition d'inscription de cette question à l’ordre du jour de la
Conférence, fut rejetée par 11 voix contre 10.
Lorsque, au cours de sa vingt-quatrième session, en octobre
1924, le Conseil d'administration procéda au premier examen
des questions à inscrire à l’ordre du jour de la session de 1926
de la Conférence, il décida l’inscription provisoire de la question
de la méthode de fixation des salaires minima. Toutefois, en jan-
vier 1925, pendant sa vingt-cinquième session, il donna une fois
encore la préférence à d’autres questions lorsqu’il fixa définiti-
vement l’ordre du jour de la séance de 1926.
Neuf mois plus tard, au cours de sa vingt-neuvième session,
le Conseil d’administration fut appelé à examiner une nouvelle
proposition de M. Wolfe, tendant à inscrire la question des
salaires minima à l’ordre du jour de la Conférence de 1927. La
décision sur ce point fut différée jusqu’à la trentième session
du Conseil, en janvier 1926, époque à laquelle il fut décidé
d'inscrire la question de la réglementation du salaire minimum
à l’ordre du jour de la dixième session de la Conférence. Au
cours des discussions qui se déroulèrent à cette occasion, le
Conseil fut appelé à examiner si la question posée devait être
limitée exclusivement aux industries à domicile. Il décida de