Full text: La politique coloniale de la France

CRÉATION D'UN MINISTÈRE SPÉCIAL DES COLONIES 26£ 
rale. Il existe en outre, mais seulement pour ce qui concerne 
le budget de l’État, un service du contrôle des dépenses 
engagées, fonctionnant dans les mêmes conditions que pour 
les autres ministères. Enfin, les Archives et le Dépôt des. 
papiers publics des colonies, qui conservent une très grande 
importance, bien qu’une fraction ancienne en ait été dis- 
traite pour être versée aux Archives Nationales, sont au- 
jourd'hui rattachés directement au cabinet du ministre. 
Les directions du ministère sont renforcées de services 
techniques qui permettent à l’administration centrale des 
Colonies de vivre de sa vie propre. Ge sont l’inspection géné- 
rale des Travaux publics des colonies, l’inspection générale 
du service de Santé colonial, l'inspection générale de la 
Marine marchande aux colonies, l’inspection générale de 
l'Agriculture coloniale, le service de l’inspecteur-conseil de 
l’Instruction publique aux colonies. Il faut mentionner aussi 
le service des Affaires musulmanes et les services du Contrôle 
et de l’Assistance des indigènes en France, qui, reliés en 
principe à la direction politique, ont reçu dans la pratique 
et par la force des choses une assez large autonomie. L’ac- 
tivité de ces services techniques, que des commissions 
spéciales et des comités permanents complètent, s’étend 
chaque jour davantage. Certains d’entre eux, — tel est 
notamment le cas de l'inspection générale des Travaux 
publics des colonies, — ont un rôle considérable à remplir. 
Les circonstances, il est vrai, peuvent accroître ou ré- 
duire l'importance de ces services spéciaux. Ainsi, lorsque 
les grandes explorations étendaient, surtout en Afrique, le 
champ des découvertes, il fallut, en 1895, établir au minis 
tère des Colonies, un service géographique qui fut, à son 
heure, très agissant!. Puis les années passèrent; nos 
grandes possessions créèrent des services géographiques 
particuliers, et celui du ministère se réduisit au maintien 
de cartographes, dépendant du cabinet du ministre et dont 
l’action, faute de moyens financiers le plus souvent du reste, 
1. M. Camille Guy, qui était alors agrégé d'histoire, puis devint chef de- 
bureau au ministère, et ensuite gouverneur, fut le premier organisateur de 
ce service géographique.
	        
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