La stabilisation immédiate et la
ratification des accords de Lon-
dres et de Washington présentées
dans certains milieux comme
conditions du redressement.
J'ajoute qu’au même moment, devant cette
situation qui semblait désespérée les experts me
disaient : « Stabilisez le plus tôt possible, stabilisez
à un taux quelconque et, pour stabiliser, réglez
d’abord avant tout les dettes interalliées, ratifiez
sans retard les accords de Londres et de Washington. »
Et cent autres voix nous répétaient en chœur :
« Stabilisez! Peu importe le cours. Ratifiez! En-
gagez-vous pour soixante-deux ans, sans clause de
transfert, sans garantie d’aucune sorte. Il vous faut
absolument des devises étrangères, il vous faut des
crédits extérieurs et vous n’aurez rien sans avoir
ratifié. »
Lorsque je répondais que je ne voulais pas pren-
dre des engagements au nom de la France sans être
sûr de les pourvoir tenir (Vifs applaudissements au
centre, à gauche et à droite) et que je n’entendais la
mettre dans la dépendance financière de personne
(Vifs applaudissements sur les mêmes bancs), on
me répondait : « Prenez garde ! Votre franc va être
emporté dans la tourmente, si vous ne ratifiez pas
tout de suite. Vous ne serez plus demain maître
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