avance de 600 millions de francs-or (1) en six
versements annuels de 100 millions, espacés
entre 1928 et 1934.
« Les deux tiers, soit 400 millions, seront
employés en achats (en France naturellement)
de machines pour l’industrie, les transports et
l’agriculture ; un tiers, soit 200 millions, en
achats de matières premières, laine, liège,
coton, métaux, etc…, provenant de la métro-
pole ou des colonies françaises.
« La liste des commandes devra être approu-
vée par le gouvernement français, qui n’autori-
sera les paiements que s’il s’agit d’objets ser-
vant à la production. En francs-papier, cela
représente 3 milliards de commandes pour l’in-
dustrie et le commerce français. .
— Cela m'intéresse au plus haut point, confia
l'industriel. Vous savez que j'ai d’importantes
usines dans le Nord et l’Est de la France : et
je ne vous cache pas que les affaires ne sont
pas brillantes. Notre industrie traverse une crise
beaucoup plus grave que ne disent les officiels :
et si elle devait continuer. on pourrait assister
(r) Le chiffre de 600 millions est celui que proposent les
Soviets. Jusqu'ici, In délégation française n’a accepté que le
chiffre de 300 millions. Nous avons basé nos caleuls sur le
chiffre le plus élevé, parce que s’il est prouvé que les Soviets
peuvent payer les intérêts et donner des « gages réels » pour
un capital de 600 millions de francs-or, à plus forte raison
pourraient-ils assumer la charge d’un crédit deux fois moindre.
Y