dustriel. Goo millions de commandes par an,
judicieusement réparties entre les industrics
d'exportation les plus atteintes, c’est pour elles
une activité normale à peu près rétablie ; c’est
le moyen d’attendre et de préparer la réouver-
ture des marchés extérieurs amoindris ; c’est
foo millions de salaires distribués dans nos
grandes villes industrielles ; c’est pour 400.000
ouvriers le retour à un étalon de vie à peu près
normal. C’est la paix sociale assurée dans nos
cités...
— Avec la collaboration du gouvernement
de Moscou ! insinuai-je.
Avouez que c’est assez ingénieux ! conclut
le fonctionnaire. En vérité, je ne comprends
pas qu’un tel accord suscite des résistances si
passionnées dans les milieux conservateurs.
L’État donné sa garantie, mais ne
débourse rien
Tout cela est admirable, en effet, fis-je.
Mais il y a dans cette combinaison quelque
chose que je ne comprends pas clairement. Je
vois bien que les Soviets recevront du matériel
français ; je comprends bien que les fournis-
seurs français recevront de l'argent français.
Mais je ne vois pas d’où viendra cet argent.
L'Etat sans doute le sortira de sa poche, —
na