se tournant vers l’industriel, que vous vous en
laverez les mains. Comme vous aurez été payé
depuis longtemps en bel argent français, vous
ne risquerez plus rien. Mais c’est nous, contri-
buables, qui devrons rembourser les avances des
banques. L'industrie aura cu 3 milliards de
commandes, mais c’est la France qui en aura
fait les frais.
— Et les Bolcheviks auront eu nos mafchan-
dises pour rien ! Ce sera pour eux une agréable
« reprise sur la bourgeoisie » |
—— Après tout, ils sont communistes : ils au-
raient bien tort de ne pas profiter de l’occasion.
— Je vais plus loin, insistai-je, je suppose
qu'ils soient de bonne foi ; et qu'ayant besoin
de crédits, ils s’efforcent loyalement de tenir
leurs engagements. Mais mîême s’ils veulent
rembourser, le pourront-ils? J'en doute; d’après
Ce que vous avez dit vous-même, en 1934, ils
devront verser, à titre de remboursement, une
première tranche de 100 millions de francs-or,
— à laquelle il faudra ajouter 48 millions pour
les intérêts sur les 600 millions avancés, —
plus les 60 millions de coupons à verser aux
renters
« Cela fait une échéance de 208 millions de
francs-or.
« Mais, d’après vos calculs, l'excédent de leur
balance commerciale est de 150 millions seule-
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