leur œuvre traitée comme une « duperie bol-
chevique ».
Petits porteurs défendez-vous ! groupez-vous !
-- Tout cela est parfait, dis-je. Mais alors,
quand toucherai-je le premier coupon des titres
que m’a laissés mon vieil oncle ?
— Attendez. Il faut d’abord que les nouvelles
propositions soviétiques, faites au cours de l’af-
faire Rakowsky, soient enregistrées par la Com-
mission.
« Ensuite, il faut que l’accord soit signé par
les deux délégations. Cela ne sera pas difficile,
puisque les Sovicts ont accepté toutes les con-
ditions de la délégation française. Il n’y a plus
de divergence que sur un point. Les Soviets
demandaient un ‘crédit de 600 millions de
francs-or pour six ans. La délégation française
n’en offrait que 300. Or, dans un récent dis-
cours, M. Rykof, président du Conseil des Com-
missaires du Peuplc, a déclaré que les crédits
ne pourraient être inférieurs à l’annuité versée
aux porteurs de fonds russes, soit 6o millions
multipliés par 6 — ou 360 millions-or. Vous
voyez que l’écart n’est pas grand.
— Si l’emprunt est aussi réduit, dis-je, nous
n’aurons plus besoin d'exiger autant de dépôts
de marchandises ; peut-être même n’en faudra-
_"