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ne sommes qu’à un début et. qui ne donne pas la
mesure de tout ce qu’on peul attendre des conditions
nouvelles, d’abord parce qu’un lourd passé de tra-
vail épuisant pèse encore sur les salariés d’au-
jourd’hui, ensuite parce que l’application de la jour-
née de huit heures implique une tâche immense et
qui est à peine commencée : l’organisalion des
loisirs.
Quelques mots encore, pour conclure.
C’est à jusie raison que le Peuple a posé la ques-
tion de la rationalisation de l’industrie. Or verra,
par la lecture de son enquête, quels éléments nou-
veaux appréciables elle apporte à un problème dont
le monde économique se préoccupe de plus en plus
et sur lequel la Confédération Générale du Travail a
déjà formulé les conceptions et les revendications
ouvrières.
Le syndicalisme ne s'oppose pas à l'augmentation
de la production. I l’appelle, au contraire, Il le dé-
clarait, voici neuf ans, lorsqu’il réclamait le vote
de la loi sur la journée de huit heures. I l’a répété
depuis en toutes occasions et ce n'est pas sa faute si
des employeurs, obtinés dans leur hostilité à la ré-
forme, désireux de la représenter comme désas-
treuse, et au surplus trop enclins à pratiquer contre
les consommateurs le malthusianisme économique,
ont entravé les efforts dans ce sens. Il se déclare prêt
à examiner les possibilités d'organisation scienti-
fique du travail, à la condition, bien entendu, qu'elle
ne porte pas atteinte aux intérêts des ouvriers et'que