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devait déposer le S avril sur le bureau de la Cham-
bre.
C’est un. fait qu’il fallait rappeler. I] a son impor-
lance.
M. Justin Godart a tenu d’autre part à nous per-
mettre de prouver que le débat parlementaire du
texte sur les huit Hieures a été ample à souhait.
Il nous a confié le rapport très complet qu’il a
rédigé au nom de la. commission du travail.
Ce document montre que, dès le 28 janvier 1919,
la Chambre avait été saisie d’une proposition de
loi de Pierre Renaudel, Lucien Voillin, Joseph Lau-
che et Albert Thomas, tendant à établir la jour-
née de huit heures et la semaine anglaise dans le
commerce et l’industrie.
Ladite proposition avait déjà fait l’objet d’un
examen par la commission du travail quand sur-
vint le projet d’initiative gouvernementale.
Cette même commission du travail a étudié le
texte de M. Colliard ; elle a autorisé M. Justin
Godart à déposer des conclusions favorables à son
adoption.
Le débat public, commencé au Palais-Bourbon
le 16 avril, s’est poursuivi le 17, matin et soir.
La discussion a été si peu escamotée que cin-
quante ct un députés — ce chiffre constitue une
°spèce de record — y ont participé.
Nous conseillons la lecture du compte rendu sté-
Nographique.
C’est M. Jacques-Stern qui, interrompant un
Magnifique exposé d'Albert Thomas, s’écrie :
—— Nous désirons apporter notre adhésion com-
plète à la loi sur la journée de huit heures.