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vapeur, etc, et qui ne peuvent, sans dépenses acces.
soires, envisager une demi-journée de travail. »
M. Fougère nous a signalé plus particulièrement
UN cas qu’il connaît parfaitement : celui des tein-
fureries,
-— Je crois donc, a-t-il ajouté, que sur ce point
ce serait commettre une faute que d’uniformiser et
qu’il convient, là aussi, de s’adapter aux possibi-
lités.
Nous avons encore demandé à M. Fougère s’il
estime que les principes appliqués dans les usines
Ford, en Amérique, et qui tendent à développer la
capacité de consommation des milieux ouvriers sont
susceptibles de s’adapter à l’industrie française.
— Cette question est exprimée sous une forme
tn peu trop arithmétique, a-t-il répondu.
« Il n’est pas douteux qu'une bonne distribution
du travail, appuyée sur un outillage perfectionné,
soit susceptible de donner un rendement industriel
supérieur, par conséquent de mettre à la disposi-
tion des ouvriers une rémunération plus large
grâce à laquelle ils peuvent, d’abord se suffire.
ensuite acquérir le confort.
« Mais cela Suppose'du côté ouvrier une volonté
d'épargne sans laquelle ce résultat sera difficile-
ment atteint.
. « On pourrait Supposer que cette volonté, perfec-
lionnée par l'éducation, existe. Je doute cependant
qu'il en soit ainsi et il y a, sur ce point, un sérieux
progrès à réaliser. Mais révenons à notre question.
H n’est pas douteux que rendement industriel,
capacité de consommation, valeur professionnelle
des producteurs soient les trois éléments à réunir.