première à l'esprit est d’y pourvoir par des fonds
empruntés pour une durée, égale, et ceci notamment
en recourant à des émissions de bons sur le marché.
Toutefois, si le crédit à consentir est de longue durée,
il ne s'applique pas moins ici à des transactions com-
merciales, et le crédit de banque, qui finance normale-
ment de semblables transactions, ne saurait être à
priori exclu.
Le crédit bancaire peut, en effet, s’adapter aux exi-
gences des affaires comportant un financement de
longue durée. Vous n’ignorez pas que c’est précisément
la fonction de cette maison de permettre la mobilisation
des créances dont l’échéance est plus éloignée que ne
l’est celle des transactions commerciales ordinaires.
Nous employons, à cet effet, le procédé de l’accepta-
tion de banque, renouvelable, et ce procédé a désormais
fait ses preuves.
Crédit financier, crédit bancaire, telle est l'alternative.
Comment se comparent les deux méthodes ?
Nous avons parfois entendu des industriels dire que
ce qui les intéressait surtout, c’était que le coût du cré-
dit fût fixé pour toute la durée de l’opéraion.
C’est là un avantage du crédit financier : l’industriel
sait exactement ce que lui coûte le crédit, et il en dis-
pose aux mêmes conditions jusqu’au terme de sa
créance.
Toutefois, cet avantage, dont on ne saurait mécon-
naître la réalité, a sa contre-partie. Le crédit ainsi
obtenu manque de souplesse : il doit être utilisé en
totalité pendant la durée de la transaction. D’autre part,
il est relativement onéreux, car les bons à émettre pour
sa réalisation participent au régime fiscal des valeurs
mobilières, et le coût de l’opération se trouvera, de ce
fait, sensiblement majoré.
Le crédit de banque, qu’il soit réalisé par caisse ou
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