RÉPONSE AUX PUBLICISTES RUSSES. J.)
est vrai que le Journal de Saint-Pétersbourg promet
1111 nouveau degré iXimposition, et cest certaine
ment l’avantage le plus facile à décréter.
Faisons justice en passant des idylles qui nous
présentent le bien-être de la Russie comme sou
dainement accru par l’abolition du servage. On
sait à quoi s’en tenir sur les effets d’une mesure
digne de respect, mais sujette aux dangers insé
parables d’un régime de transition. Les paysans
continuent de travailler sur leurs propres sillons,
d’accord; mais c’est pour se nourrir, et non pour
enrichir le pays. De la part des propriétaires,
nous n’avons entendu qu’un concert unanime de
plaintes sur les pertes subies, à n’envisager que le
côté matériel de la question. Us sont forcés de ré
duire leurs cultures, et le prix de la main-d’œuvre
renchérit au point d’affecter d’une manière sen
sible le prix du blé.
Quant aux machines agricoles, la Russie a pu
dépenser beaucoup pour se les procurer, mais
cela ne suffit pas pour qu’elle sache s’en servir et
les entretenir en bon état. La plupart du temps
elles imposent un lourd sacrifice, sans compensa
tion suffisante.
Pour en venir au papier-monnaie non rem
boursable, nous nous bornerons h demander A
ceux qui l’exaltent aujourd’hui pourquoi ils ap
plaudissaient, il y a un an, aux efforts tentés pour