Object: Les finances de la Russie

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PREMIÈRE PARTIE. 
dans cette période périlleuse de transition où les 
bénéfices de l’ancien ordre des choses disparais 
sent sans que l’ordre nouveau ait encore pu pro 
duire les fruits autrement salutaires et abondants 
qu’il est permis d’attendre de l’avenir. Cependant 
une guerre de peu d’années a suffi pour amener 
les conséquences que fempereur Nicolas repous 
sait en 1854 avec une arrogante incrédulité. Les 
lecteurs de la Revue deft Deux Mondes n’ont cer 
tainement pas perdu le souvenir des pages fortes 
et brillantes consacrées, il y a dix ans bientôt \ 
aux finances de la guerre. Le gouvernement russö 
essaya vainement de contredire, par l’organe d’un 
écrivain habile, M. de Tengoborski, des calculs 
que f expérience a pleinement justifiés; en effet, 
après avoir réuni avec peine les moyens de fournir 
deux campagnes, à la troisième il reconnut la né 
cessité de la paix. 
Depuis 1854, les finances de la Russie ont-elles 
justifié les prévisions de ceux qui croyaient à la 
prospérité croissante de l’empire, ou de ceux qui 
en doutaient, A moins d’un abandon des rêves et 
des traditions politiques du passé ? La comparai 
son de deux époques devient ici instructive, et 
c’est avec le souvenir de 1854 que nous aborde 
rons l’examen des ressources de 1803. 
’ Par M. Léon Faucher, 15 août, 1«^ septembre'et 15 novem 
bre 1854.
	        
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