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générale du ministère de l’instruction publique, par la raison que ce sont des
établissements d’enseignement littéraire et scientifique sans aucun caractère
technique.
\ l’époque de leur création, l’on avait, il est vrai, cherché à leur donner ce
dernier caractère; mais on n’a pas tardé à reconnaître que (’instruction ne
pouvait y être ni assez scientifique ni assez technique.
Aujourdhui les écoles réelles de Prusse sont partagées en deux catégories,
savoir : les écoles inférieures, qui n’ont que trois ou quatre classes, et les écoles
supérieures qui en ont six à huit, parmi lesquelles sont comprises celles des
précédentes.
Les enfants y sont admis à l’âge de y à 9 ans, quand ils ont acquis les pre
mieres connaissances de 1 école primaire, de sorte qu’un jeune homme ne peut
avoir terminé ses études de l’école réelle supérieure qu’à 1 y ou 18 ans.
Les études littéraires des langues modernes sont très-étendues et com
prennent, pour les classes supérieures, les œuvres des poètes et des prosateurs
allemands, et pour le latin, celle des prosateurs seulement.
L’on peut donner une idée de la solidité de ces études dans l’école d’Elher
leid , par exemple, en citant quelques-uns des sujets de composition traités par
les élèves de la première classe, en 1861-(13.
En français. Analyse du Cid de Corneille. —Histoire poétique du Cid. —
Les inventions modernes. — Analyse de la tragédie d'Esther. — Comparaison
entre César et Napoléon. etc. (, b
En anglais. On the war raging in the United-States. — Frederick the Great.
— On the Deat of Cesar. — Othello, etc.
Nous avons eu la preuve que les mêmes élèves de cette école d’Ëlberfeld
pouvaient répondre, traduire ou analyser un ouvrage allemand dans l’une ou
dans l’autre de ces deux langues.
L’enseignement du latin, qui ne s’étend, comme nous l’avons dit, qu’aux
prosateurs, permet cependant ai\x élèves de suivre certains cours des univer
sités, où ils peuvent être admis, comme ceux des gymnases, pour des branches
spéciales d’études.
Quant à 1 enseignement scientifique, il prépare à un degré suffisant, par les
trois ou quatre premières classes, aux écoles industrielles du pays, et par les
classes supérieures aux études des instituts polytechniques.
L’on remarquera que, sous ce dernier rapport, cette organisation se rap
proche beaucoup de celle de la division scientifique de nos lycées.
Voir le rapport sur la Prusse.