Full text: Rapport sur les causes économiques de la dépopulation

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Ce n’est pas impunément qu’en trente années un budget passe do 
2 milliards à 3.965 millions, sans compter les charges communales et 
départementales; un tel poids doit inévitablement se faire sentir, quelle 
qu’ait été — et elle a été grande, — l’augmentation de la richesse!. 
Ce n’est pas impunément que les pères de famille, rentiers, fonctionnaires, 
commerçants, industriels, ont vu les charges fiscales, impôts directs et 
indirects, les atteindre et les frapper d’autant plus lourdement que leur 
famille était plus nombreuse. . 
VIII 
Dans toutes les classes do la société, les besoins se sont accrus, car le 
développement de la civilisation Crée inévitablement des besoins nouveaux 
et, partant, des charges nouvelles. 
M. de Foville disait que si nous avions, d’une part, 2 p. 100 d’augmen 
tation dans la natalité et 2 p. 100 de diminution dans la mortalité, nous 
serions dans une situation qui pourrait nous contenter. Permettez-moi 
d’ajouter un mot à l’affirmation de notre collègue; si les revenus ou profits 
des familles étaient 2 p. 100 plus élevés, et leurs charges 2 p. 100 moins 
lourdes, qu’on soit convaincu que les calculs égoïstes, qui sont en réalité 
des calculs prévoyants, disparaîtraient peu à peu. Bien loin de calculer 
«surses doigts» ce que peut coûter et coûtera une famille nombreuse, on 
penserait plutôt à l’aide qu’elle peut donner, à la joie qu’elle procure, et les 
calculateurs estimeraient les profits qu’elle peut procurer. Le capital 
humain, sans exagérer un tel calcul, est une valeur, et au delà de l’Océan 
on sait très bien, aux États-Unis, calculer « ce que vaut un homme», ce 
qu’un enfant peut coûter jusqu’au jour où il pourra rapporter. 
Il ne faudrait pas, disons-nous, exagérer la valeur de ce capital humain. 
Dans une communication savante et spirituelle comme toujours, qu’il 
faisait à la session de Berlin de l'Institut International de Statistique (1), 
M. de Foville, montrait toutes les illusions de semblables calculs. «Ceux-là, 
disait-il, se sont trompés qui, n’ayant pas su ou voulu distinguer le produit 
net du produit brut, ont cru ou ont professé qu’au xix° siècle ou au xx ,! siècle, 
le capital humain, dans les Etats civilisés, devait surpasser de beaucoup, 
comme valeur, le capital acquis ou possédé. C’est le contraire qui est vrai. 
En France, nous avons lieu de penser que le capital humain ne va pas à 
plus de la moitié soit de la richesse individuelle (R’), soit de la richesse 
nationale (R”). Et dans les pays voisins il doit en être de même. » 
DE Fl 
(1) Ce que c’est que la richesse d'un peuple et comment on peut la mesurer, paf 
^’Oville. Institut International de Statistique. Session de Berlin, 1903. 
M. A
	        
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