ET LA. CONSCRIPTION DES RICHESSES DE L’àLLEMAGNE S9 autre pays n’a autant augmenté les accumulations de capitaux qui servent à donner une garantie contre le feu, la grêle, les accidents de toutes sortes, les pertes afférentes aux transports par terre et sur eau, les dangers d’invasion, le bris des glaces, ou à réaliser la prévoyance pour les années de vieillesse ou d’invalidité, ainsi que pour l’époque de la mort de la personne qui pourvoyait à l’entretien de la famille. A elles seules, les quatre grandes assurances sociales, pour lesquelles l’Allemagne semble être à la tête du monde entier, ont amassé des capitaux considérables. La totalité de ces accu mulations s’élevait, à la fin de l’année 1912, pour les branches d’assurances les plus importantes, à la somme de 6,2 milliards de marks (1). Capitaux accumulés dans les affaires d’assuranoss. Millions de marks Assurances sur la vie 5.334 Assurances contre les accidents m Assurances du bétail 4 18 412 Assurances contre le bris des glaces 12 215 Totài 6.217 La conscription des richesses allemandes doit atteindre ces capitaux, en vue de la liquidation de l’indemnité de guerre. Sans doute, les réserves des sociétés d’assurances n’ont pas la même nature que les fonds de réserve des sociétés par actions. Ce sont des sommes accumulées qui permettent aux entreprises d’assurances de faire face aux pertes ou dommages résultant d’événements fortuits ou de force majeure. Etl’essence même des affaires d’assurances consiste à réunir des réserves suffisantes pour couvrir les risques assurés. Mais, si l’on juge (1) Slaiisliscft.es Jahrbuch für des Deutsche Reich, Berlin, 1915, pp. 389-397.