V. Instruction publique.* a) Enseignement primaire. Hu moyen-dge, les écoles élémentaires de village étaient représentées par les écoles de paroisse, où des ecclésiastiques enseignaient aux enfants du peuple les doctrines religieuses, les chants d’église, la lecture et, dans les grands villages, même l'écriture. Hussitôt après que la nation hongroise eût embrassé le christianisme, au XI e siècle et dans la suite, dans les sémi naires des diocèses, des chapitres et dans les écoles monacales des cloîtres, des prêtres hongrois étaient élevés dans le but d'enseigner la jeunesse des villages dans sa langue maternelle Les écoles des villes étaient naturellement d'un niveau supérieur à celui des écoles de la campagne ; le calcul et assez souvent le latin y faisaient partie du plan d’études. Ce furent les germes des écoles secondaires ultérieures. Jusqu'en 1770 font défaut les données exactes concernant les écoles élémentaires; nous savons seulement qu’en dehors des écoles de paroisse, les communes et — lors de la Réforme — les protestants fondèrent plus tard des écoles avec instituteurs plus ou moins bien salariés. Le premier dénombrement régulier des écoles primaires fut ordonné en 1770 par la reine Marie-Thérèse. Le dénombre ment d'alors rencontra 2845 écoles qui, suivant leur qualité, se trouvaient aux plus différents degrés de progrès. Les Va apparte naient aux catholiques romains, Va aux protestants (calvinistes en majorité, luthériens en plus petit nombre). Les bases du système actuel d’enseignement primaire ont été jetées par l’art. XXXV1I1 de 1868. Ce système est inspiré d'un libéralisme dont peu de nations peuvent se vanter. 11 déclare, en effet, que quiconque, institution ou particulier, possédant l'ap titude intellectuelle et les moyens pécuniaires nécessaires, peut ouvrir * Les données publiées ici ne .se rapportent qu'à la Hongrie, strictement. Dès le principe, l’instruction publique de la Croatie-Slavonie était complète ment indépendante de la Hongrie.