CHAPITRE XV Combat de Navarin. Guerre russo-turque. Paix d’Andrinople. Présidence et assassinat de Capodistria. Dès le 11-23 avril 1827, la présidence, le gouver- nement — car c'était le titre du dignitaire suprême, 0 nuPepviTns — avaitsélé offert à Capodistria. Il en reçut la nouvelle en route, de Genève à Pétersbourg. Il l'accepta aussitôt, brisant sa carrière brillante au service de la Russie. Mais il lui fallut, avant de se diriger vers le pays qui lui avait confié son sort futur, visiter les Cours de l'Occident, et surtout celle de Londres, dont dépendait à un haut degré sa situa- tion. Très mal reçu par le roi, qui voyait en lui un agent russe, un obstacle pour l'influence de l’Angle- terre, il ne sembarqua sur un vaisseau anglais, escorté d'un autre, russe et d’un troisième, français, que lorsque, par la destruction de la flotte turco-égyp- tienne. ce qu'il déclarait être un « événement ma- jeur », la Morée fut devenue libre pour son admi- nistration!. Les vaisseaux qui devaient empêcher la continua- tion de la guerre s'étaient rassemblés sur la côte oc- 1. Thiersch, loc. cit., p. 46 et suiv. Mendelssohn-Bartholdy, loc. cit, p. 11, lui reproche d’avoir perdu du temps à Genève et en Italie en négociant aussi sur l’union des Églises (ibid, p. 13).