TROISIÈME PARTIE LIVRE IX FINANCES LOCALES CHAPITRE LXIV BUDGET DÉPARTEMENTAL, BUDGET COMMUNAL On n’aurait qu’une idée essentiellement fausse des finances d'un ation, si l’on se bornait à étudier les éléments du budget de l'Etat. Les tâches auxquelles il pourvoit ne sont pas les seules qui intéres- sent la vie publique, et les sommes qu’il demande aux contribuables ne sont pas les seules non plus que le fisc exige d'eux. Un lot consi- dérable de dépenses et de recettes figure au passif et à l'actif des udgets locaux. Ainsi, en France, si l’on se reporte aux derniers documents statis- iques complets que nous ayons sur nos finances locales, ceux relatifs à l’année 1923, on voit qu'à cette date, les dépenses départementales s’élevaient à 2.335 millions et les dépenses communales à 8 mil- liards 1/2, dont environ 4 milliards 1/2 pour les dépenses de la Ville e Paris ; c’est-à-dire que pour avoir une idée d'ensemble des dé- enses publiques actuelles, il faut ajouter aux 39 milliards 1/2 du budget de l’Etat, plus de 11 milliards de dépenses locales, celles-ci yant dû augmenter depuis 1923, soit environ 28 à 30 0/0. e régime des finances locales est en étroite connexité avec l’or- ganisation administrative d’un pays. Il dépend d’abord du degré lüs ou moins grand de centralisation qui y existe, de la mesure ans laquelle l’Etat exerce la « tutelle administrative » à l'égard des groupements inférieurs, et de la facon variable dont les dépenses publiques sont réparties entre les services locaux. Le partage entre