366 LA FIN DU MOYEN AGE manière à obtenir dans les hauts et bas fourneaux une température plus élevée et plus régulière et à produire une quantité plus grande de métal. On est parvenu à tirer de la force fournie par le combustible végétal ou minéral un meilleur emploi dans le travail des forges, des verreries, des ateliers de céramique, et à construire, en Styrie ou en Allemagne, les premiers hauts fourneaux, plus productifs que les anciens foyers à la catalane ou à la suédoise. On a aménagé pour l’industrie salicole des chambres de gradua- tion et des sauneries. Le machinisme naissant et les inno- vations techniques donnent à l’industrie du dernier siècle médiéval une supériorité déjà marquée. Le développement des industries minérales, métallur- giques et textiles. — L’Occident affirme sur l’Orient son hégémonie dans le domaine industriel, malgré l’éclipse temporaire de l’industrie de la France. L’Italie, l’Alle- magne, les Pays-Bas, l'Espagne et même des régions nou- velles rivalisent d’activité. La poussée se fait surtout sentir dans les industries minières, métallurgiques et textiles. On ne se contente plus :d’exploiter les sables aurifères des rivières. On s’attaque aux filons de métal jaune contenus dans les roches des monts de Bohême, des Carpathes, de Carinthie et de. Transylvanie. On retire des premiers la valeur de 20 millions de francs en cent ans et les derniers rapportent aux rois de Hongrie 100.000 florins par an. Mais ce sont surtout les mines d’argent ou de plomb argen- tifère que l’on ouvre de toutes parts, en Italie, en France, en Suède, en Hongrie, en Pologne, surtout dans l'Alsace, le Harz, la Saxe, la Bohême et le Tyrol, Avant la découverte du Pérou et du Mexique, les mines saxonnes, tchèques et tyroliennes fournissent l’Europe du métal blanc que l’on recherche de plus en plus. Celles de Schwatz donnent en deux cents ans la valeur de 40 mil- lions de francs, celles de Freiberg et d’Annaberg 1.300 à 20.000 Kkilogrammes par an, et celles. de Kutnahora, le