s — 14 -- D’autres articles prescrivent de surveiller les fabriques au point de vue de la salubrité et des mœurs, de séparer les filles âgées de moins de i6 ans des hommes et des garçons; d’isoler les sexes s’il y a des dortoirs, etc. Une mesure, conservatrice de l’autorité paternelle, prescrit de ne faire la paye qu’entre les mains des parents. Une autre ordonne de s’assurer si le genre d’occupation ou la nature des préparations n’est pas nuisible à la santé des enfants. Enfin, on recommande de veiller à ce qu’une ventilation convenable soit éta blie dans les ateliers où se développent des poussières, etc. Nous avons rapporté ici ces prescriptions que l’on trouvera plus détaillées dans le rapport particulier sur la Prusse, parce quelles indiquent combien le gouvernement prussien s’est sagement et paternellement préoccupé de tout ce qui concerne l’enfance et la jeunesse. Le Gouvernement autrichien et celui de la Saxe ne se sont pas montrés moins préoccupés de cette question. (Voir aux rapports sur l’Autriche et sur la Saxe.) ÉCOLES D’APPRENTISSAGE. Outre les écoles destinées à perfectionner l’instruction que les apprentis ont reçue dans les écoles primaires, en leur donnant les notions de sciences et de dessin qui peuvent leur être utiles, il a été créé dans quelques parties de l’Alle magne, mais en assez petit nombre, des écoles spéciales destinées à former ou à perfectionner des ouvriers dans certaines professions. Les unes sont perma nentes, les autres temporaires, et n’ont pour but que d introduire certaines industries dans quelques contrées. Lorsque ce but a été atteint, l’école, qui n’est plus nécessaire, est supprimée. Nous en indiquerons des exemples, et en particulier dans le grand-duché de Bade. La condition des populations a Je plus souvent déterminé ces créations, qui généralement ont été établies dans les parties les plus pauvres et les plus peuplées des Etals. Ainsi, en Silésie, où régnait une grande misère, le gouver nement prussien a développé avec succès par des enseignements de ce genre les industries de la fabrication des lapis turcs et celle de la dentelle, qui sont devenues pour le pays une grande ressource et l’objet d’un commerce assez important. Dans le grand-duché de Bade (1) , l’on a organisé, sous le nom d’écoles d’in dustrie ( Industries Schule) des enseignements de ce genre pour relever l’an cienne horlogerie, qui était en décadence, pour perfectionner la fabrication des (') Rapport sur le grand-duché de Bade.